Médicaments génériques : la santé bradée ?
04.06.2014 à 00h00 • Mis à jour le 07.04.2025 à 05h34 |
A effets en théorie identiques, les médicaments génériques – dont la bioéquivalence doit être prouvée en laboratoire avant commercialisation – sont moins chers que les médicaments classiques – dits princeps. Alors, pourquoi payer plus ? Focus sur ce qui fait leur différence.
Médicaments génériques : description
Un médicament générique est identique ou équivalent à un médicament princeps. Ils contiennent tous deux le même principe actif ; seuls la présentation et les excipients diffèrent. Pour rappel, les excipients désignent les substances non actives, qui permettent de donner au médicament sa texture, sa couleur, son goût, etc. Un générique peut être produit à partir du moment où le brevet déposé sur la molécule princeps tombe dans le domaine public. Généralement commercialisé sous son nom scientifique, et exempté des recherches initiales, le générique est vendu moins cher que son ascendant princeps – 26 % de moins en moyenne selon l'Académie française de médecine.
Low cost n'est pas synonyme de mauvaise qualité
Les génériques permettent de diminuer le coût public de la santé de manière significative : à titre d'illustration, la Sécurité sociale a économisé annuellement en moyenne 1,5 milliard d’euros sur la période 2008 à 2011. À l'heure où le déficit de la Sécu affiche 10 zéros, cela ne semble pas négligeable. En 2012, pendant que l'Académie de médecine publie un rapport avertissant sur les risques liés à un mauvais contrôle des génériques, un rapport de l'Académie nationale de Pharmacie conclut lui sur la bioéquivalence des génériques avec leurs homologues de marque. Dans cette polémique, malades et professionnels de santé peinent à se rassurer et ne font pas complètement confiance aux génériques. La Sécu fait toutefois désormais l'impasse sur les médicaments de marque lorsque la molécule générique existe, sanctionnant médecins et patients réticents à se plier aux économies. Les abus continuent, les patients faisant parfois pression sur leur médecin pour obtenir la mention « non substituable » sur l'ordonnance, sésame pour contourner les génériques. Comme souvent, cela se résume à un problème d'argent et d'information. Bien s'informer, c'est croiser différentes sources neutres, faire preuve de bonne foi, et prendre ses responsabilités : si réticence subsiste, il faudra mettre la main à son porte-monnaie.
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