L'anorexie : les dernières découvertes thérapeutiques

L’anorexie est définie comme un trouble mental, qui a pour conséquence le refus de la part du sujet de maintenir un poids acceptable. C'est également une obsession alimentaire et pondérale.

L'ocytocine contre l'anorexie

Selon une étude menée conjointement par le King College de Londres et l'Université Inje (Corée du Sud), et publiée dans Psychoneuroendocrinology, l’ocytocine pourrait jouer un rôle dans l'amélioration des symptômes de l’anorexie. Ce trouble alimentaire et comportemental se développe de plus en plus fréquemment, simultanément avec une obsession compulsive contre la nourriture et la prise de poids. L'hormone de l’amour a été administrée à une trentaine de femmes anorexiques sud-coréennes. Les résultats révèlent que ces dernières accorderaient moins d'attention aux stimuli alimentaires ou comportementaux négatifs, 45 minutes après l'administration. Mais ces résultats doivent être encore corroborés par un plus large échantillon, sur du plus long terme.

La psychothérapie contre l'anorexie

Au sein d'une autre étude, allemande cette fois-ci, les chercheurs ont réussi à démontrer l’efficacité de la psychothérapie dans un processus de traitement de la maladie. De nouvelles options psychothérapeutiques ont été testées, et ont permis d’obtenir de bons résultats par rapport à un traitement psychothérapique standard. En Allemagne, la psychothérapie est le premier traitement de l'anorexie mentale. Pourtant, à ce jour, il n'y a pas assez d'études comparées sur les différentes méthodes. Les universités de Heidelberg et de Tübingen ont donc comparé trois méthodes : la psychothérapie focale, l'approche cognitivo-comportementale, et la psychothérapie standard. Les deux premiers types de traitement s'avèrent être plus efficaces.

Des liens entre autisme et anorexie ?

L'autisme (TSA) pourrait être lié à l'anorexie. Selon les conclusions d'une étude de l'université de Cambridge, des caractéristiques autistiques sont très fréquemment identifiées chez les filles anorexiques. Cette étude recommande, par conséquent, de croiser les caractéristiques de l'autisme avec celles de l'anorexie : interaction sociale, communication, intérêts et activités, routine, etc. L'étude, dont les résultats ont été publiés dans Molecular Autism, concerne une soixantaine d'adolescentes anorexiques, de 12 à 18 ans, ainsi que 1 609 adolescentes témoins. Les résultats ont démontré que ces adolescentes sont davantage affectées par le TSA par rapport au groupe témoin.