Terres rares : rares et si indispensables...
26.05.2014 à 00h00 • Mis à jour le 22.04.2025 à 21h31 |
Dix-sept. C'est le nombre d'éléments naturels désignés sous le nom de "Terres rares". Rares, comme ceux qui les connaissent. Pourtant, ces métaux sont omniprésents au quotidien, au prix d'un désastre écologique dans les pays producteurs...
Chine : 50% des réserves, 90% des besoins
Les terres rares comprennent l'yttrium, le scandium, ainsi que les lanthanides (au nombre de 15). Deux minéraux, la bastnäsite et la monazite, représentent la quasi-totalité des réserves mondiales. Par ailleurs, les statistiques sur les réserves, gisements et productions font l'objet d'une certaine confidentialité au niveau des États. Par conséquent, les données peuvent demeurer relativement biaisées. Les réserves mondiales étaient estimées à 110 millions de tonnes en 2010. La moitié sont détenues par la Chine, tandis que les ex-pays de l'Union soviétique en disposent 17%, devant les États-Unis (12%). Par ailleurs, les Chinois ont fourni 90% des besoins mondiaux en 2010, soit 130 000 tonnes.
Des effets très nocifs sur l'environnement
Puisque la Chine détient les principaux gisements de terres rares, c'est dans ce pays que l'impact environnemental est le plus visible, et le plus désastreux. Dans un souci de rentabiliser un quasi-monopole mondial tout en équilibrant les effets nocifs, Pékin a tenté de mettre en oeuvre des processus et mécanismes très couteux. Pourtant, l'exploitation des terres rares a déjà engendré des bouleversements sociaux majeurs dans le pays. Le coût résultant du désastre écologique n'est pas couvert par les recettes liées à l'exportation des terres rares, même si le pays s'est imposé des quotas sévères, par ailleurs condamnés par l'OMC.
Vers une réduction de la dépendance vis-à-vis de la Chine ?
L'exploitation des terres rares impacte fortement sur l'environnement, par le rejet de nombreux éléments toxiques (métaux lourds et acide sulfurique) et radioactifs. La radioactivité des villes de Mongolie-Intérieure, proches des principaux gisements chinois, est par exemple de 32 fois la normale. Ainsi, depuis 2010, le pays a argué sur ces inconvénients pour réduire considérablement ses exportations, qui passent de 70 000 tonnes en 2010 à 12 000 tonnes en 2012. De plus, l'hégémonie de la production chinoise a conduit de nombreux pays à miser sur le recyclage et la récupération. En même temps, les entreprises cherchent à diminuer la quantité de minerais rares utilisée dans leurs industries.
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