Les salaires vont-ils augmenter en 2015 ?

Le taux de chômage en constante progression combiné à un faible taux d’inflation handicape fortement les entreprises. Dans ce contexte, chacun se demande s’il va pouvoir négocier une augmentation pour l’année prochaine.

Des augmentations de 2% en moyenne

Le climat économique toujours morose explique la frilosité affichée du secteur privé et la politique de modération salariale qui en découle : les entreprises prévoient d’augmenter les salaires de seulement 2% en 2015.

Force est de constater que cette augmentation, similaire à celle de 2014, reste faible. A titre de comparaison, avant la crise économique de 2008, les salariés pouvaient espérer voir leurs salaires augmenter de 3,3%.

Revalorisations au cas par cas

Le temps où les augmentations salariales étaient automatiques est révolu. Désormais, les entreprises ont recours à des rétributions ciblées : les cadres à haut potentiel d’une part, convoités par les concurrents et souvent tentés par l’expatriation, et les salaires les plus bas d’autre part, régulièrement réétudiés pour garantir un certain pouvoir d’achat aux ménages les plus démunis, sont généralement les seuls à faire l’objet de revalorisation salariale.

Chez ces cadres à haut potentiel, les financiers, les commerciaux, les experts en webmarketing, les responsables des ressources humaines et les ingénieurs sont généralement les mieux lotis.

Afin de gagner en compétitivité, les entreprises ont décidé de corréler rémunération et performance. Les revalorisations salariales auront donc tendance à se traduire par une augmentation de la part de variable, part qui pourrait constituer jusqu’à 20% de la rémunération totale.

Pour qui travailler en 2015 ?

Même si les augmentations salariales varient assez peu d’un secteur à l’autre, on constate que les assureurs et les pétroliers sont plus enclins à accorder des augmentations conséquentes.

Par ailleurs, pour optimiser ses chances de bénéficier d’une augmentation, il est préférable de travailler pour une petite entreprise ou une entreprise de taille moyenne (moins de 1 000 salariés), les grandes structures étant globalement moins généreuses envers leurs employés.